La manifestation du 3 décembre à Lyon contre la ligne Lyon Turin mais aussi en soutien aux opposants de Notre Dames Des Landes et aux opposants au stade inutile de Décines (O.L land) s'est déroulée de manière tout à fait pacifique.
On a été surpris du stoïcisme des opposants Français et Italien face à la provocation des militaires en face eux. En effet, à la fin de la manifestation, l'Etat Français a décidé de nous "punir". C'est une tentative d'explication et c'est comme cela que plusieurs personnes voient la chose.
La place a été bouclée (avec des grilles au début de chaque rue et un important dispositif militaire), et on ne pouvait pas sortir de cette place. Nous étions enfermés, bouclés. Les négociations se succedèrent pendant plusieurs heures avec la préfecture et les militaires ont usé et abusé de vexations pour éviter de nous faire sortir.
Merci aux notav Italiens qui nous ont soutenus pendant cette épreuve.
Le dispositif mis en place était impressionnant : un hélicoptère pendant toute la manif, un canon à eau, 1500 militaires pour 1000 manifestants. des grilles, lacrymogènes etc...
Retenons aussi tout ceux qui n'ont pas pu venir car ils ont été arrêté (à leur domicile, en venant, etc...), et ceux qu'on a retardé (les italiens ont été contrôlés pendant plus de 4 heures).
Lyon: suspension de l'Etat de droit, charges, gaz lacrymogènes, bus bloqués et tabassages jusque dans les bus
Que s'est-il passé aujourd'hui à Lyon? Nous allons vous le raconter.
D'un côté, il y avait les gouvernements des crises économiques et de l'autre l'Europe des peuples, des citoyens et des luttes. Les premiers ont signé le énième protocole inutile et dépourvu de contenu qui ne mobilise pas un seul euro pour aucuns travaux. Les seconds ont essayé de manifester leur pensée, leur opposition envers ces choix.
Le premiers, Monti et Hollande, en déployant toute leur agréable gentillesse ont convaincu les journaux et les télés qu'ils gouvernent bien eux-mêmes, que tout désormais continuerait comme il faut sur le tav, sur les réponses à donner à la crise économique et sur bien d'autres choses encore. Protégés par des milliers de policiers, ils ont signé, parlé, se sont fait photographier, ont mangé, tout cela aux dépens des citoyens qui de toute façon étaient à des kilomètres. Les no-tav, les vrais citoyens, ceux qui paient sur leur propre peau les choix des gouvernements ont été escortés, et bloqués pendant 4 heures au moins à la frontière, puis encore bloqués aux portes de Lyon et ce n'est que grâce à leur habileté qu'ils ont atteint la place qui leur était concédée pour manifester.
Partis à 6 heures du matin et arrivés à 3 heures de l'après-midi. Puis la surprise, sur la place, les libertés finissent sur le marche-pied du bus. Là, à Lyon, commande la police du gouvernement Hollande, toute espèce de défilé est interdit, comme il est interdit de s'éloigner de la place même pour aller aux toilettes. Interdiction de sortir de la place! Tel était l'ordre péremptoire. Puis, à 18 h, la nuit tombe et pour la police, c'est l'heure de faire rentrer les no-tav chez eux et ainsi, hommes, femmes, vieux et enfants sont chargés à froid à coup de matraque, de gaz urticants et de lacrymogènes, pour les pousser vers les bus. Puis les bus sont bloqués par les agents qui montent à bord et cognent sur quiconque se lève sur son siège. Dans un cas, le chauffeur est aussi brutalement remplacé par un agent de police qui conduit lui, le bus, vers la frontière. Dans un autre cas, les agents montés sur le car l'aspergent de gaz au poivre, provoquant des malaises chez la plupart des passagers. Chaque car est donc reconduit sous la menace jusqu'à l'autoroute et après le péage, ils sont encore bloqués (à 20h30, ils sont encore là). Telles sont les nouvelles qui nous parviennent de derrière la frontière. Deux visages du même problème? Non, absolument pas. D'un côté, dans les palais, des bourreaux bureaucrates qui au nom des banques et de la crise dont disposés à passer sur le corps des personnes même au risque de faire couler le sang. De l'autre, l'Europe des peuples, des gens simples, des citoyens qui, malgré la violence, les abus et dans ce cas aussi les vols qu'ils subissent depuis des années, continuent et continueront à lutter. Ce n'est pas un problème qui suppose une médiation, c'est simplement une partie, saine qui doit vaincre sur l'autre, la partie malade.
discours au début de la manif en attendant les italiens
l'arrivée des bus italiens après plus de 4 heures d'attentes (ils ont été bloqués à la frontière et à l'entrée de lyon une deuxième fois)
Fanfare "no tav"
en attendant de sortir le soir, la place était bouclée.
un exemple de grille qui fermait la rue et nous empêchaient de sortir.