communiqué de presse de la coordination contre le Lyon Turin :
Un train de déchet nucléaire traverse les alpes par la ligne historique.
Un train de déchets radioactifs en provenance de Vercelli en Italie est passé cette nuit en France en utilisant la ligne existante entre Lyon et Turin.
Le convoi a quitté Vercelli, a pris la direction de Turin puis la vallée de Suse. Il a traversé les Alpes à Bardonnechia à plus de 1 100 m d'altitude, puis les villes de Modane, St Michel de Maurienne, St Jean de Maurienne, Aiguebelle, Montmélian, Chambéry, Aix les bains, Culoz, Ambérieu.
La ligne ferroviaire utilisée est la ligne « historique » qui a été mise au gabarit B1 et aux normes ERTMS.
Cette ligne, pour laquelle les Préfets et promoteurs du Lyon Turin nous explique qu'elle serait
dangereuse, ne l'est étonnamment plus pour les transports de déchets nucléaires. Sauf à avoir méconnu le principe de précaution en utilisant une ligne « dangereuse » et en mettant en péril les populations riveraines !
Une nouvelle fois ce transport « secret » disqualifie les lobbyistes et partisans du
Lyon Turin, avec leurs arrangements et allégations à géométrie variable.
Notons que les conditions météorologiques exécrables (neige et froid) auraient dû interdire selon les risques allégués tout transport dangereux !
De façon étonnante, les camions et marchandises ne présentant aucun danger ne sont pas reportés sur cette ligne existante alors qu'elle est utilisée à moins de 20 % de sa capacité.
Elle permet de transporter les marchandises non dangereuses, circulant à bord d'environ un million de poids lourds sur 1,3 millions qui circulent au Mont-Blanc et au Fréjus.
Cette situation démontre une fois de plus que la formule d'abus de conscience utilisée par la
Coordination des Opposants au Lyon Turin est parfaitement justifiée.
Il est temps d'exiger :
– l'utilisation immédiate de la ligne existante pour transporter les marchandises par le train plutôt que par la route,
– la couverture des voies pour sécuriser les voies et diminuer les nuisances pour les riverains,
– d'interdire la circulation des camions à vide ou peu chargés,
– de reporter le trafic italo-espagnol sur la méditerranée par l'autoroute de la mer,
– l'arrêt de la politique du fait accompli,
– d'investir immédiatement, comme le demande la directrice régionale de la SNCF, sur le réseau existant pour améliorer les transports collectifs de proximité et notamment le doublement de la ligne entre St André le Gaz et Chambéry.